Les lombalgies ou douleurs lombaires ou encore « mal de dos » sont bien connues de tous. Elles sont très fréquentes, mais heureusement d’origine bénigne dans 9 cas sur 10, avec disparition en quelques semaines des douleurs. Souvent considérées comme conséquence de contraintes physiques, les douleurs lombaires, en particulier chez les femmes, peuvent pourtant avoir bien d’autres causes.
Les lombalgies : des origines multiples
Le terme lombalgie désigne une douleur localisée dans le bas du dos, au niveau des vertèbres lombaires. Deux types de lombalgies sont à distinguer :
- Les douleurs lombaires aiguës, très connues dans la population sous les termes « lumbago » ou « tour de rein ». Elles sont de faible gravité et disparaissent d’elles-mêmes en quelques semaines ;
- Les lombalgies chroniques lorsque la douleur persiste plus de 3 mois.
Dans l’esprit collectif, la survenue d’une lombalgie est souvent liée à des facteurs mécaniques. Or, au-delà de ces risques physiques, l’apparition et l’évolution vers un mode chronique des douleurs lombaires, dans la population féminine, sont également influencées par les conditions de travail et des facteurs psychologiques.
Le modèle dit « bio-psycho-social » doit être considéré dans le développement, mais aussi dans la chronicisation d’une lombalgie. Pour cela, plusieurs facteurs de risque peuvent intervenir :
- La sédentarité ;
- Le surpoids ;
- Le tabagisme ;
- Le milieu professionnel (stress, insatisfaction, contraintes physiques, charge de travail, etc.).
Par ailleurs, bien souvent, les facteurs impliqués dans la survenue des douleurs sont également présents lors de la chronicisation. Pour les femmes et particulièrement celles dont la lombalgie est à risque de chronicisation, ces facteurs sont très souvent d’ordre psychosociaux.
Les peurs et croyances des patients
S’il existe, comme vu précédemment, une multitude de facteurs pouvant être impliqués dans la chronicisation des douleurs lombaires, l’un d’eux ne doit surtout pas être négligé : les croyances erronées des patients.
Certaines peurs ou idées reçues peuvent nuire considérablement au bon rétablissement du malade. Parmi ces fausses croyances : le caractère néfaste de l’activité physique et inversement, la valeur thérapeutique du repos. En effet, le premier réflexe pour ne pas aggraver ses douleurs est l’immobilisation. Or, c’est une erreur ! La pratique régulière et adaptée d’une activité physique contribue au contraire à une meilleure récupération tant physique que psychologique. Il est donc conseillé aux patients de maintenir autant que possible leurs activités quotidiennes (s’habiller, préparer à manger, faire le ménage, etc.) afin d’éviter l’enraidissement du dos et favoriser la guérison.
Pour combattre les idées reçues sur les douleurs lombaires, la campagne de sensibilisation « Ne lui tournez pas le dos » se donne pour objectif de dissocier une fois pour toutes et aux yeux de tous, lombalgie et repos !
Charline D., Pharmacien
– Ne lui tournez pas le dos.
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