Historique
Dès l’Antiquité, des essais de contention externe du rachis avec des bandes enroulées autour du thorax constituaient déjà une modalité de traitement des algies rachidiennes ou de correction des scolioses. Plus tard, au XVIIIe et à la fin du XIXe siècles, a été développé le principe d’orthèse rachidienne.
De nos jours, les ceintures lombaires, également appelées orthèses lombaires, sont des outils thérapeutiques largement prescrits et utilisés dans la pratique médicale, notamment dans la pathologie discale.
L’utilisation de nouveaux matériaux confortables et surtout modulables offre la possibilité d’un renouveau des orthèses du rachis.
La connaissance des orthèses du rachis demeure globale, et l’approche scientifique de leur efficacité reste difficile, la spécificité des effets physiologiques ou biomécaniques des orthèses n’étant pas toujours aisée à différencier lors des études, même sur de grands échantillons de personnes.
Définition
Sous la dénomination « ceinture lombaire » se trouvent en fait regroupés plusieurs types d’orthèses, de la bande ceinture achetée en pharmacie, chez un orthopédiste ou dans un magasin de matériel médical, au corset rigide fabriqué sur mesure par des orthopédistes-orthésistes qualifiés.
L’objectif de cette formation n’est pas d’établir une liste exhaustive de toutes les ceintures lombaires existantes sur le marché, ni de les comparer, mais de décrire les différents types d’orthèses et de les classer selon leur nature et leurs intérêts thérapeutiques.
Classement selon l’action thérapeutique
Pour la Sécurité Sociale, les ceintures lombaires appartiennent à la grande famille des « ceintures médico-chirurgicales et corsets orthopédiques en tissu armé » dont nous pouvons décrire 5 catégories en fonction de leurs caractéristiques et de leur action thérapeutique :
- Les bandes-ceintures et ceintures de soutien lombaire (à visée essentiellement antalgique, indiquées en cas de douleur du rachis lombaire non pathologique).
- Les ceintures de maintien lombaire (rachis à pathologie modérée).
- Les corsets d’immobilisation vertébrale (rachis à pathologie grave)
Pour mémoire, il existe aussi :
- des ceintures de soutien abdominal sur mesure ou de série (post-partum et post-opératoire)
- des ceintures de maintien abdominal (paroi pathologique) qui ne relèvent pas de la lombalgie chronique ou aiguë non symptomatique.
Classement selon la technologie
Les différents types d’orthèses mis à la disposition du prescripteur, peuvent être différenciés selon :
- leur mode de fabrication : orthèses de série, orthèse de pré-série (adaptations à apporter selon le patient) ou orthèses sur mesure, fabriquées après prises de mesures externes (par exemple les corsets en tissu et cage d’acier), ou bien réalisées après moulage d’un « positif » (par exemple les corsets en plastique dur tel que le polypropylène), ou encore moulées sur le patient (par exemple les corsets en plâtre, résines, matériaux thermoformables basse température etc…)
- les orthèses souples ou rigides : les orthèses souples sont le plus souvent en matériau tissulaire, élastique ou non, avec des renforts par baleines plus ou moins résistants ; les orthèses rigides sont fabriquées avec une prédominance de matériaux durs tels que plâtre, résine, plastique, métal.
- leur taille : orthèse du « petit appareillage » ou du « grand appareillage » (par exemple les corsets orthopédiques).
Classement selon les matériaux
Les différents matériaux utilisés sont :
- Les tissus, élastiques ou non, sont tissés ou tricotés. Ils répondent au cahier des charges établi par la Sécurité Sociale, et sont de type damier, compact (1 ou 2 sens), côtes tricoteuses fortes, réseau double gomme etc…Ils présentent tous des critères spécifiques de qualité de résistance à la traction, à l’abrasion et au lavage.
- Les ressorts acier et baleinage utilisés pour la confection des ceintures sont également soumis à des critères très précis (type d’acier, résistance à la traction, épaisseur, bordures…) et doivent être revêtus de plastique pour être protégés contre l’oxydation.
- Les plastiques : polypropylène (plastique dur) et les matériaux thermoformables (c’est-à-dire en plastique facilement adaptable et retouchable moyennant une application de chaleur locale).
- Le plâtre.
- Les résines.
Classement selon le remboursement (LPPR)
En reprenant les désignations exactes de la nomenclature telles que formulées dans la Liste des Produits et des Prestations Remboursés (LPPR) qui correspond aux tarifs de remboursement de la Sécurité Sociale (cf. tableau des remboursements et site Internet de la Sécurité Sociale : www.ameli.fr), on distingue :